Après une course sur Bourges mouvementée, la Xtra Golf, je m'étais inscrit sur la 3ème édition du Trail de Saint Just.
J'avais déjà participé à l'édition précédente sur le 15 km avec une météo bien humide. Pour cette nouvelle édition, les organisateurs avaient décidé d'inverser le sens du parcours de l'année dernière avec juste une petite modification à l'arrivée.
La veille j'avais relu le compte-rendu de l'édition précédente et Cédric aussi. Celui-ci m'avait dit une montée au début et le reste pour la fin. Il ne croyait pas si bien dire mais en un peu plus dur.
Avec 3 côtes et des descentes, l'inversion du parcours allait donner pas mal de faux plats montants et surtout une longue dernière montée.
Avec 3 côtes et des descentes, l'inversion du parcours allait donner pas mal de faux plats montants et surtout une longue dernière montée.
Arrivé à la salle des fêtes de Saint Just, nous avons retrouvé des têtes connues, Cyril et Hassen, notamment. Garés à côté d'un terrain de tennis, nous avons vite vu que les conditions de course allaient être grasses, malgré une météo magnifique car le soleil était de la partie. Les sourires étaient sur toutes les bouches.
En allant récupérer nos dossards nous croisons, Stéphane Garcia, le maire de Saint-Just, très occupé, qui vient jouer au club de badminton de Plaimpied-Givaudins dont je m'occupe.
Après un petit échauffement le long de la route du Coulis, nous revenons sur nos pas pour nous mettre dans le groupe de coureurs du 15 km prêts à partir.
Le maire fait un petit discours sympathique et engagé. En effet, les bénéfices du trail serviront à subventionner la cantine scolaire qui utilise 75 % de produits frais locaux.
Il annonce le départ, on entend le coup de feu et on s'élance. Dès le début, on part sur une côte en direction de l'église puis on tourne sur la gauche pour passer derrière et remonter vers le cimetière. Après quelques zigzags dans un lotissement, on se retrouve sur un chemin entre les champs.
Il annonce le départ, on entend le coup de feu et on s'élance. Dès le début, on part sur une côte en direction de l'église puis on tourne sur la gauche pour passer derrière et remonter vers le cimetière. Après quelques zigzags dans un lotissement, on se retrouve sur un chemin entre les champs.
Le 1er kilo est parcouru à 5:25, ça va pour le moment, Cyril est parti devant, Cédric est encore avec moi. Le chemin est un peu gras par endroits mais descend. Les jambes sont là et ont envie d'accélérer.
Je lâche progressivement Cédric et je continue d'accélérer, je double quelques concurrents, je me pose des questions sur ma vitesse. Effectivement au 2ème km, la descente aidant, je suis à 4:47 du kilo, un peu vite.
Petit à petit je me suis rapproché de Cyril, j'arrive à sa hauteur, on échange quelques mots, il me dit qu'il est pas au top, je m'attarde pas, je continue sur ma lancée car ça descend toujours.5:06 du kilo pour le 3ème km, je suis bien mais cette partie était la plus facile.
Sur les chemins entre les champs, ça monte et ça descend légèrement, il y a pas mal de boue et de flaques, je zigzague, j'ai l'impression de me fatiguer à faire ça. Je me dis qu'heureusement que j'avais pas pris mes vieilles Brooks dont les semelles sont lisses.
Au 4ème km, je me retrouve poursuivi par un groupe de coureurs. J'essaye de maintenir un rythme et de ne pas accélérer. Je me fais doubler mais je garde le cap. 4:55 du kilo, mince j'ai accéléré un peu, on pas l'Auron avant de bifurquer sur la droite.
Les chemins sont détrempés, c'est la gadoue, ça éclabousse, ça glisse, j'aime pas trop mais bon, c'est Trail aujourd'hui, c'est pas course sur route. Un étang dont nous ferons le tour, signe la début des chemins d'herbes mouillées et parsemés de trous. Il va falloir faire gaffe aux chevilles.
Le 5ème km est avalé à 5:04 du kilo, physiquement je sens bien pas de douleurs plus que ça. C'est cool pas comme l'édition précédente.
A partir du 6ème km, je peine sur les chemins humides le long du canal de Berry. Je patine un peu, les trous rendent instables mes foulées et le soleil me fait mal aux yeux avec les feuilles humides qui le réfléchissent. Je me cale dans la foulée d'Eric, un Asabien, devant moi. 5:22 puis 5:26 pour le 7ème km, le ravitaillement arrive. Je m'arrête. Je bois un verre d'eau, mange quelques abricots secs, reprends un verre d'eau et je repars avec deux tranches de pains d'épices.
La remise en route est difficile, je m'accroche à Eric mais petit à petit il me sème, mais j'en profite tout de même pour rattraper d'autres coureurs que je dépasse tant bien que mal.
Juste avant le 8ème km, j'aperçois Stéphane, un copain badiste, sur le pont qui enjambe le canal de Berry, il m'encourage, ça me fait un bien fou.
5:45 du kilo pour ce 8ème km, on quitte le canal et continue sur la route du Betray, de nouveau du bitume, j'essaye d'accélérer pour reprendre de la vitesse. 5:33 du kilo pour le 9ème km, malgré ma relance, je suis à la peine sur le bitume, j'entends derrière moi quelqu'un revenir à toute vitesse.
Il s'agit de Cyril, qui revient à ma hauteur, on échange encore quelques mots, je ne suis pas au mieux, lui a l'air au top. Je l'invite à passer devant, il me dit non j'ai plus d'expérience. Ca me fait rite intérieurement, j'ai l'impression d'être cramé, je tape des pieds sur le bitume.
On tourne sur la droite pour redescendre vers le canal en sens inverse. Cyril est passé devant et je le suis difficilement. Le chemin est parsemé de racines et de branches, chacun indique au coureur derrière les obstacles. 5:20 au 10ème km, Cyril m'a relancé et au hasard d'un passage, je me remets devant lui et accéléré progressivement.
On remonte sur la route de la scierie avant de tourner sur la droite pour repartir entre les champs. 5:15 au 11ème km, l'allure remonte. On se dirige vers une ferme que l'on contourne non sans difficultés car le chemin est extrêmement boueux.
Nous longeons un champ en faux plat montant, l'allure baisse à 5:32 du kilo pour le 12 km, avant la remontée vers Saint Just. Et quelle remontée, 1,5 km le long d'un champ sur un chemin mal tondu, les racines tapent contre les chevilles et le bas des tibias, ça fait mal.
La fatigue aidant, il est de plus en plus difficile de lever les pieds, c'est dur. Impossible de choisir un chemin plus agréable entre les racines et le sol meuble sur le bord du champ.
La fatigue aidant, il est de plus en plus difficile de lever les pieds, c'est dur. Impossible de choisir un chemin plus agréable entre les racines et le sol meuble sur le bord du champ.
5:56 pour le 13ème km, ce sera le km le plus dur. Encore quelques centaines de mètres avant le retour sur la terre ferme, enfin le bitume et on redescend vers le village.
Il est temps de tout donner, 5:11 du kilo, on enroule, avant d'arriver sur une petite côte à franchir sur la droite avant de fondre sur l'arrivée.
Il est temps de tout donner, 5:11 du kilo, on enroule, avant d'arriver sur une petite côte à franchir sur la droite avant de fondre sur l'arrivée.
Je sprinte sur la fin (jusqu'à 17,5 km/h, un avion !!!), histoire de gratter quelques places, je suis accueilli par Hassen qui a encore réalisé un chrono de fou.
Pour l'anecdote, je termine ce 15 km en 1:17:56, soit 11,5 km/h de moyenne, 59ème sur 122.
Musique dans la tête M83 "Do it, try it".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire