dimanche 15 septembre 2019

Ronde des marais 2019

Septembre c'est généralement le moment de la reprise après la pause estivale et sur Bourges, la Ronde des marais organisée par l'US Berry Athlétisme est la manifestation incontournable de la rentrée.

Pour moi ce 12 km était aussi la 1ère course à laquelle je participais en 2019, après ma blessure au mollet en mai et l'annulation du Bourges Urban Trail fin juin. 

La météo n'arrêtant pas de changer en ce moment, je ne savais pas trop comment m'habiller car les températures étaient bien tombées. Finalement j'ai opté au dernier moment pour la double couche, un maillot près du corps et un t-shirt Douzaleur que je ferais mentir pendant la course : "Je ne sais pas ce qui me retient d'accélérer ??? Le manque d'entraînement peut être ...".

La veille sur Instagram, j'avais discuté brièvement avec Max sur l’objectif que je visais pour la course. Je lui avais écrit que si je pouvais courir les 12 km a 5:50 je serais content. Vu le manque d’entraînement je ne comptais pas faire un meilleur chrono.

L'habituel échauffement s'effectue en me rendant sur le lieu du départ de la course, soit 2 km, où je retrouve mon habituel partenaire de course, Cédric qui n'a pas été raisonnable la veille avec une soirée improvisée.

Je retrouve également Bruno, Laurent, Cyril et Maxime un ancien conseiller banque que je n'avais pas revu depuis longtemps.

En attendant le départ, on discute un peu, il y a peu de participants pour cette édition. Le début de course est loupé par le starter, le temps de piétiner un peu, on entendra le coup de feu 50 m après l'arche de départ.

Dès les premières foulées, je me suis senti bien dans mes baskets et j'ai vite zigzagué pour trouver ma petite place entre les coureurs : ma zone d'espace vitale. Derrière j'entendais Cédric et Cyril, râler doucement en me disant d'y aller mollo.

La 1ère partie de course se révélera assez tranquille malgré des allures soutenues. 5:21 sur le premier kilo, Cédric suit difficilement, il n'a toujours digéré la soirée de la veille. Je le surveille du coin de l'oeil et j'en profite au 2ème km pour faire un selfie en course le long de la Voiselle, la moyenne descend à 5:39.

Cyril nous lâche petit à petit après le 2ème et reste à 50 m devant. Pour Cédric ça devient trop rapide et je commence à avoir des fourmis dans les baskets en essayant de faire le tampon entre eux. N'y tenant plus, je décide d'accélérer aux alentours du 3ème km, qui sera parcouru en 5:23, pour tenter de rattraper Cyril. 

Crédits US Berry Athlétisme
Mes jambes sont bonnes et presque imperceptiblement j’accélère pour rattraper à mon rythme le groupe devant. L'allure augmente encore, le 4ème et le 5ème km sont avalés à 5:15 et 5:09 du kilo.

Un par un je dépasse des coureurs et je parviens à rattraper Marjolaine de l’ASAB, puis Stéphanie, en délicatesse avec sa hanche, pas cool. Je lui ai dit d’y aller mollo et de serrer les dents.
Au 6ème km, je rattrape Cyril, on discute un peu et quand je lui annonce notre allure, moins de 5:00 du kilo, il prend peur et inconsciemment il ralentira.

Sur ma lancée, je dépasse Laurent, qui me dit que j'ai l'air en forme. Je lui réponds oui, pas de bobos et ça a l'air de tenir. Derrière je l'entends dire à un des coureurs avec lui :"Ne le suis pas reste avec moi." Ca m'a fait sourire intérieurement.  

La mi-course est maintenant dépassée et je commence à ralentir à me dire que ça va être dur de tenir ce rythme jusqu'au bout.

Je continue tout de même d'accélérer et dépasser plusieurs coureurs comme Frantz et Philippe de l'ASAB. Le 7ème km sera le kilomètre parcouru le plus rapidement à 4:54 du kilo : je vole ...

Au 8ème, je sens que je commence un peu à piocher. J'essaye de m'accrocher et je me concentre sur ma respiration et mon allure. Les kilomètres défilent, 5:07, 5:04, 5:06, 5:05, je maintiens l'allure jusqu'au 11ème km.

Dans le dernier segment avant la cuvette le long de la voie j'essaye de relancer mais c'est dur les jambes sont un peu lourdes. J'ai en ligne de mire un coureur que je double dans l'escalier qui nous fait remonter après la cuvette. J'essaye encore de relancer pour la dernière ligne droite avant la plongée vers l'arrivée.

Je tourne sur la droite l'arrivée est proche, des spectacteurs se pressent sur les côtés, je vois ma femme sur la gauche, qui me prend en photo, j'accélère encore, je franchis la ligne ... Je n'ai même pas fait gaffe au chrono.

Je suis content, j'avais de bonnes jambe. Vu le manque d'entrainement et mon hygiène de vie actuelle c'est très bien j'améliore légèrement mon chrono de l'année dernière.
Pour l'anecdote, je termine 118ème sur 195 participants en 59:35 soit 12 km/h.

Pendant tout la course, Vianney me tiendra compagnie avec "Moi aimer toi".

4 commentaires:

  1. Salut Christophe.
    Content de voir que tu t'es remis à ton blog. Félicitations pour ta course. Moins d'une heure c'était l'objectif que je visais moi aussi vu le "trou" de 5 semaines dans mon entrainement.
    A bientôt.

    Bruno

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Salut Bruno,
      Oui je m'y suis remis, et je vais essayer de m'y tenir car j'ai besoin d'un exutoire.
      Merci pour les féloches mais je te les retourne car ton chrono est remarquable aussi ... bravo à toi, 4 minutes nous séparent :o)

      Supprimer
    2. Merci Christophe
      Mais dimanche j'aurais signé pour 1h00 ce qui fait quand même une moyenne de 12km/h. Heureusement j'étais avec un coureur que j'ai toujours battu, du coup mon ego a pris le relais, quitte à finir sur les rotules.
      Je mets presque une minute de plus que l'an dernier: la dure loi du sport, de l'entrainement, et des années qui passent...

      Supprimer
    3. Ah l'ego, il nous fait parfois nous dépasser :)
      Effectivement, aujourd'hui avec tous les sites et les objets connectés qui nous scrutent et nous enregistre, on peut regarder en arrière et s'apercevoir que l'on courait plus vite avant :D
      Enfin entre l'âge et les blessures, il faut se contenter de continuer à courir, c'est déjà bien ;o)

      Supprimer