Seul abandonné par les SMArathoniens et mon cardio (cette fois ci il est bel et bien mort) ... j'arrive sous le soleil, un temps magnifique pour courir ... difficile de se garer ... Arrivée sur le stade Robert Barran et retrait du dossard (N°50) ... petit échauffement de rigueur ... un petit coup d'eau ...
Petite discussion avec Sandra une copine du bad avant le départ. Elle me demande ce que je fais là et me dit que c'est sympa de venir jusqu'à Vierzon pour courir. Elle me parle objectif, je lui indique mieux que l'année dernière soit 2h et si possible m'aligner sur le chrono du semi de Bourges, soit 1h56min.
Le son du sifflet retentit plusieurs fois, l'annonce du départ est proche, le starter tire et c'est parti pour mon 3ème semi.
40ème édition, anniversaire, animations, musique à certaines intersections, fleurs pour les dames, c'était la journée de la femme et même du cor de chasse à certains carrefours dans la forêt.
Parti dans les derniers, je me fraye un chemin pour pouvoir prendre mon rythme sans être embêté par les autres coureurs. Premier kilomètre parcouru à un peu plus de 12 km/h, je me sens bien, la première partie du parcours est assez roulante avec beaucoup de portions en descente. Résultat les 3 km qui suivent, je les parcours à presque 13 km/h avec dans la tête l'idée de ne pas trop forcer tout de même pour pouvoir aborder la côte du 7ème km de la meilleure des manière.
Ensuite jusqu'au pied de cette fameuse côte, je stabilise mon rythme à 12 km/h avec en point de mire un petit groupe de 4/5 personnes.
Premier ravitaillement, je ne prends rien, comptant sur mes petites gourdes à la ceinture.
L'ascension de la route de Saint Laurent commence et je peine à maintenir l'écart avec le petit groupe car à l'issue une succession de faux plats rend la reprise difficile. Il me faudra 1,5 km pour récupérer le rythme de 12 km/h que j'avais avant et je me fais distancer par le petit groupe que je suivais.
Au 10ème km, je me fais rattraper par un coureur auquel je tente de m'accrocher pour garder mon rythme à 12 km/h, difficile ... au 11ème km après le ravitaillement, où je prends une éponge, on tourne pour entrer sur la route forestière Napoléon.
Je me fais lâcher encore une fois lentement mais sûrement. Je garde à l'esprit que je suis parti vite et qu'il serait bon de garder le rythme pour réaliser un super chrono, le hic c'est que je suis à peine à mi chemin.
Et puis je me fais rattraper par deux coureuses dont Vanessa une ancienne collègue. On échange quelques mots d'usage vite fait et j'essaie d'accrocher leur foulée ... Petit à petit je me fais distancer mais au 14ème km, je me sens mieux, je les rattrape et je les dépasse à la faveur d'une petite côte.
Pas pour longtemps après le ravitaillement du 16ème km, elles me lâcheront définitivement.
Dans la tête je commence à gamberger un peu, je me souviens de l'année dernière où je n'étais déjà plus lucide et de mon ampoule au pied gauche sur laquelle je focaliserai jusqu'à la fin de la course. Je check mon corps, tout va bien (j'ai mal partout aux abdos et aux adducteurs), je suis toujours à une allure proche de 12 km/h et au moment de tourner pour passer au dessus de l'A71, j'aperçois Régis qui est là pour m'encourager. Ca me booste un petit peu pour maintenir le rythme, il reste encore 4,5 km à parcourir.
A partir du 17ème, on retourne dans Vierzon et une portion qui casse bien le rythme avec des changements de direction et des petites côtes où il faut relancer, je suis toujours à un peu plus de 12 km/h de moyenne et mon rythme devient haché. Dès que je vois une personne en ligne de mire, j'essaye d'accélérer pour aller la chercher. Au 19ème je me fais doubler par Stéphane, un ancien collègue également et j'essaie coûte que coûte de rester à son contact. Ca descend il me lâche mais je ne suis pas loin ...
Au 20ème km, j'entends le chrono 1'39"25, il reste 1 gros kilomètre et je me dis que c'est sur je vais faire un super chrono. Dire que j'avais dit à Cédric que je partais pour faire 11 km/h.
Dans la dernière ligne droite, je rattrape un gars qui s'accroche à mes basques et qui va recevoir du renfort d'un de ses copains ayant déjà fini. Ce renfort va l'aider à me doubler, mais par pour longtemps quelques mètres plus loin ils me laisseront repasser devant à cause d'une douleur au mollet.
Le reste du parcours est en descente, je décide de tout lâcher et progressivement j'accélère à 13 km/h et dans le dernier virage, j'aperçois Régis qui m'encourage une dernière fois. Je rentre dans le stade et sur la piste donne tout pour essayer de coiffer un coureur devant moi et finalement moi aussi je me fais coiffer au poteau par un autre coureur. Je passe la ligne d'arrivée le sourire au lèvres.
Le chrono est terrible 1'45"02, 187ème sur 372, soit 12,05 km/h, un nouveau Personal Best. 15 minutes de moins que l'édition 2014, je suis super content, chancelant, mais heureux. Je ne sens plus mes pieds et je titube un peu, heureusement le ravitaillement en liquide et solide n'est pas loin.
Difficile de refaire surface, j'erre dans l'allée longeant la piste, pour aller chercher mon lot. Je me pose contre la barrière, histoire de faire un petit selfie soleil dans les yeux.
Maintenant place aux compétitions de badminton. Pour la prochaine course à pied, il faudra trouver une date d'ici juin et les foulées de Gracay.
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