Ce samedi se déroulait la 45ème édition du semi-marathon de Vierzon, qui était l’objectif de la préparation entamée en début d’année.
Pour cette édition, le parcours a totalement été modifié en se déplaçant sur la partie « basse » de Vierzon. Sur le papier, cette édition avait l’air plus plate avec ses 2 boucles et donc plus roulante.
Pour cette 1ère course en 2020, je n'arrivais pas serein du tout avec une préparation tronquée.
C'est donc peu confiant que j'ai récupéré mon dossard au gymnase Fernand Leger. La veille, questionné par Cyril sur Facebook, je m’étais confié sur le fait que j’avais stoppé ma préparation 2 semaines avant la course à cause de compétitions de badminton.
En fait même si j’indiquais que je souhaitais a minima faire moins de 2 heures, j’espérais courir les 21,2km en 1h55.
Dossard retiré, je suis parti m’échauffer tranquillement, la météo était magnifique, du soleil et un peu de vent. J’ai retrouvé Cyril, qui s’échauffait en compagnie de coureurs de son club l’US Berry Athlétisme. Il était équipé de son camelbak, de mon côté j’avais fait le choix de ne pas le prendre, sûrement ma 1ère erreur de la journée.
Le départ est lancé, je me dis que je ferais bien de suivre Cyril, qui partait pour une allure à 5:25 du kilo. J’essaye de me frayer un chemin entre les coureurs pour trouver ma zone de « confort », mon périmètre de sécurité.
Cyril est juste devant moi, les jambes sont bien, trop bien peut être. Je me mets à son niveau, il me dit « tiens, t’es là toi », je lui souris, emporté par mes jambes. Ce sera ma 2ème erreur, ne pas suivre une allure régulière.
L’allure est élevée, on est à 5:11 sur le 1er kilo, je sais que c’est trop rapide pour moi mais je continue. 5:06, 4:59, 5:07 je cours trop vite mais je n’arrive pas à me freiner, je suis emporté par l’euphorie. Je cours à côté d’une coureuse encouragée par des amis avec des « continues, c’est bien !!! », elle dit « oui, mais ce n’est que le début », j’acquiesce.
Le 4ème kilo me rappelle un peu à l’ordre et je ralentis à 5:37 du kilo. Je m'arrête au 1er ravitaillement pour boire une verre d’Isostar, un verre d’eau claire et manger des abricots secs ainsi que du pain d’épice. La relance est dure, je sens déjà que je vais payer ce début de course.
On passe sous l’A71 avant de bifurquer sur le chemin longeant le Cher, 5:12, 5:13, je continue encore pendant 2 km sur ce rythme, mais je commence vraiment à sentir le sur-régime.
Puis l’allure commence à baisser 5:33, 5:34, au 9ème, ça trotte dans ma tête, il va falloir gérer cette course car je vais pas pouvoir tenir comme ça jusqu'au bout.
Moins de 53 min pour le 1er 10 km, c’est super mais je sens bien que le second 10 km va être terrible. On passe le long du gymnase avant de repasser sous l’A71. Juste après se trouve le 2ème ravitaillement où je m'arrête de nouveau.
L’arrêt me casse les pattes et le redémarrage est encore plus difficile. 5:43 pour le 10ème kilo, c’est encore assez rapide, mais ce sera le début de la fin. Petit a petit, mon allure va baisser et je vais me faire dépasser par de plus en plus de monde.
6:15, 6:00, 6:04, 6:08 et 5:52 du 11ème au 15ème, j’aurais essayé de limiter la casse en maintenant une allure autour de 6:00 du kilo mais jamais je ne trouverais de second souffle.
Crédit photo : Brigitte |
Le 3ème et dernier ravitaillement cassera cela et j'allais commencer à piocher, taper le sol, à faire du surplace comme une voiture avec un réservoir vide.
Au final jusqu’à la fin de la course je vais rester très régulier dans mon calvaire mais sur une allure trop lente pour espérer quelque chose par rapport à mes objectifs avoués.
Dans le dernier kilomètre, je vais quand même trouver des ressources pour accélérer et dépasser le coureur devant moi.
Sur la dernière ligne droite j’entendais les organisateurs m’encourager et crier « jusqu’au bout ». Cette évidence, j’en avais tellement chié que j’allais pas m’arrêter là.
Le chrono officiel annonçait déjà plus de 2 heures, la déception était palpable.
Pour les chiffres et l'anecdote, ma montre indiquait 1:59:50 au terme des 21,1 km et le chrono officiel 2:01:39, 247ème sur 298.
Physiquement usé, furieux contre moi intérieurement, cette course me laissera un goût amer de déception. Mais je sais que je vais rebondir ... next ...
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