N'ayant pas couru sur de longues distances depuis un moment, je me suis inscrit sur le 10 km avec comme objectif avoué de faire un temps entre 55 et 60 minutes.
La météo de la semaine précédent la course a été très changeante mais surtout humide. Pour ce dimanche la pluie était annoncée et de plus en plus forte pour la matinée.
Bref, je savais pas comment m'habiller, 1, 2 couches, coupe-vent ??? Finalement, j'ai choisi 2 couches (avec un maillot 2ème peau) et c'est avec un coupe-vent que j'ai rejoint le village départ en trotinant.
Pendant ce petit échauffement, le semi-marathon se courrait sur un parcours légèrement modifié. Plus de rue pavée au programme, finie la côte de la rue Samson et place au bitume de la côte du cours Anatole France.
Arrivé au village départ, je retrouve
Cédric et Clément, le copain de Ludivine la fille de Cédric. La pluie est bien présente, malgré tout on part s'échauffer avec
Cyril, avec qui j'avais couru le semi des Foulées de Bourges l'année dernière.
Entre les goutes d'eau et les flaques au sol, j'ai croisé Didier, Dominique et
Hassen. Ce dernier nous a conseillé de faire des doubles-noeuds (ce que je fais toujours) et il en profité pour me coincer les lacets.
Cerise sur la gâteau, quelques consignes de course, sur les 2 premiers kilomètres ne pas s'enflammer et accélérer progressivement par la suite. Avec Cédric nous avons donné notre tactique en rigolant, on accélère dès le début histoire de montrer qui est la patron !!!
Après avoir mis nos coupe-vents à la consignes, tout le monde s'est dirigé vers l'arche de départ. A peine arrivés, la masse de coureurs se met à partir, on lance nos chronos dans l'urgence et l'arche passé tout le monde s'arrête brusquement : Faux départ ... celui-ci est donné sur une ligne après.
On arrête nos chronos et on entend le coup de feu du starter qui nous surprend une nouvelle fois. On part donc assez tranquillement dans le dernier quart de la masse de coureurs en trottinant.
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Crédits Foulées de Bourges |
Comme d'habitude j'essaye de trouver ma place et une zone de confort mais il y a beaucoup de monde et je zigzague donc un moment en alternant accélérations et décélérations. Je perds de vue Cédric qui reste empêtré derrière en essayant de se frayer un chemin entre les différents groupes de coureurs.
Presqu'au 1er km, parcouru en 5:23 du kilo, je suis rejoint par Clément. L'allure est rapide mais dans les objectifs que je m'étais fixés.
La descente du boulevard du Maréchal Foch, m'oblige en enrouler, pour suivre Clément, qui marche fort. Le 2ème km est avalé rapidement à 4:46 du kilo, je me surprends à suivre, difficilement, mais je me dis que je peux essayer de suivre Clément pendant la 1ère boucle.
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Crédits Running Passion Bourges |
Je m'accroche sur le 3ème km dans la zone de l'ENSIB, où l'on enchaine les changements de direction. 4:54 du kilo puis 4:45 pour le 4ème km, le faux plat du boulevard Lahitolle est monté très rapidement, on double pas mal de gens jusque dans la descente de la rue Nicolas Leblanc. Mes Brooks tapent fort dans la descente, j'ai l'impression d'être en sprint permanent, mais je tiens.
Arrive la première montée du cours Anatole France, c'est là que c'est devenu dur dur, 5:01 du km, l'allure a nettement baissé dans l'enchainement pour remonter vers Séraucourt.
On retrouve plus de monde sur les trottoirs pour encourager, notamment Damien, un copain Badiste. Arrivés sur les ronds-points avant de tourner sur la gauche pour boucler ce 1er tour, j'entends des encouragements familiers sur les côtés, comme ceux de
Stéphanie.
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Crédits Ville de Bourges |
Nous passons ensemble sous l'arche sous les encouragements de ma femme : 25 minutes pour les 5 premiers kilomètres, dur dur, ça faisait longtemps que je n'avais pas couru si vite sans entrainement.
Jusque là je tenais Clément mais dans la tête j'ai commencé à accuser le coup dès le début de la 2ème boucle. J'annonce à Clément que je ne tiendrais pas les 5 prochains km à la même allure et petit à petit il s'est détaché.
Malgré tout, j'ai essayé de maintenir un bon rythme dès le début de la 2ème bulle avec un 6ème km à 4:54, puis profitant de la descente du boulevard du Maréchal Foch, j'ai enchainé le 7ème à 4:49.
Au loin je me suis aperçu que je voyais Cyril, du coup ça m'a motivé pour tenir le rythme, accélérer un peu pour essayer de grappiller du terrain sur lui.
Dans la remontée du boulevard Lahitolle, j'ai fait le yo-yo avec plusieurs coureurs jusqu'à ce que j'aperçoive de nouveau Damien, pour la séquence photo. Damien me demande sourire pour la photo j'en profite pour doubler le coureur devant moi, qui me grillera juste avant le rond point Malus avant de prendre la rue Nicolas Leblanc.
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Crédits Damien |
4:58, puis 4:50, je continue d'accélérer doucement mais arrive la dernière montée du cours Anatole France, et là j'ai eu toute la peine du monde à relancer. Le long du jardin de l'Archevêché j'essaye petit à petit de me refaire une petite santé pour pouvoir tout donner dans la petite descente vers l'arche d'arrivée.
Sur le côté, Stéphanie encourage toujours, je donne tout en restant a coté d'un gars en en maillot blanc et rouge. Dans la dernière ligne droite, je "sprinte" tout ce que je peux, j'aperçoit le chrono, qui est encore sous les 50, mais malgré tous mes efforts pour accélérer, je passe la ligne après les 50.
Un gars me tape dans la main et me remercie pour avoir été son lièvre, je le reconnais c'est le gars au maillot rouge et noir, en fait du club
Running Passion Bourges.
Je suis heureux, rincé dans tous les sens du terme, je n'avais plus couru aussi vite depuis 2015/2016.
Ma femme me retrouve, on attend avec Clément l'arrivée de Cédric avant de suivre la course de ma nièce, Faustine, qui courrait le 800 m des enfants.
Côté chiffres, je termine 247ème sur 497, en 50:05, soit presque 12 km/h et dans la caboche j'ai presque sur toute la course Clara Luciani et sa chanson "Nue".