samedi 11 mars 2017

42ème semi-marathon de Vierzon

Petit retour sur ma première course de 2017, je vous préviens en ce moment je suis en mode : "je me plains tout le temps, même si je ne peux que m'en prendre à moi même et j'aimerais bien que les autres me plaignent".

Bref je déprime. Inscrit le premier sur le site Protiming, je m'attendais à un dossard numéro 1 (en fait non, mais en discutant avec mes amis c'est sorti comme ça), je me suis vu attribuer le dossier 529, bon tant pis. 

Cette 42ème édition du Semi-marathon de Vierzon, organisée par le désormais VVF Athlétisme (fusion de Vierzon, Vignoux et Foëcy), reste un moment dans ma mémoire.
Pour moi cette édition a été dantesque : de la pluie, du vent, du froid. En fait c'était juste un semi humide et venteux pour un gars sans entraînement.
  
Malgré le peu de monde inscrits, j'ai tout de même croisé des têtes connues, dont Bruno avec qui j'ai papoté un moment. On a échangé sur nos motivations respectives et pesté contre le temps pourri.

Le temps de retourner à la voiture pour se mettre en tenue (brrr, ça faisait pas chaud ...), nous sommes partis nous échauffer un peu avec les ASABiens. Un petit groupe de 4 courageux étaient présents, nous en avons profité pour immortaliser les sourires avant le départ.
L'heure du départ approche et nous nous dirigeons vers la ligne de départ, il pleut déjà un peu, c'est supportable pour le moment. Je me place à côté d'une ASABienne, Cécile qui prépare son 1er marathon, le marathon de Paris. 

Le départ nous surprend, je décide de partir avec elle, on parle régularité que c'est important surtout pour un marathon, elle me dit que c'est ça elle doit être un métronome. Mais dès le 1er kilomètre, je la lâche, elle part pour un semi en 2h10, et moi j'espère moins de 2h comme d'hab. 

En même temps que pourrais-je espérer de plus sans entraînement avec 2 semaines à peine de reprise de sorties régulières.

Sur le bord de la route, Régis, un ancien collègue, est pour m'encourager mais surtout son collègue Fabrice, parti devant qui courrait son premier semi. Il le terminera de main de maître en 1h48 et des bananes : chapeau bas !!!

Le 2ème kilomètre est long à venir, ça me trotte dans la tête, bizarre, mais en fait pas de panneau  kilométrique avant celui du 5ème km. Trop pas envie de regarder ma montre sous mon gant avec la pluie j'essaye de rester sec et de me concentrer sur ma course.

J'essaye d'accrocher un groupe parti pour accrocher 1h55 au semi, également en vue d'une prépa marathon de Paris. Je me fais rattraper par une coureuse du VVF, je me cale sur sa foulée.
On se met à échanger sur le temps, euh non pas l'allure, la météo, ah oui ... on papote de marathon celui de Paris, encore ??? Sacré fil rouge aujourd'hui la prépa marathon. On parle d'inscrits, je lui dis que ça doit être difficile tant de monde sur un marathon, elle me dit qu'elle a déjà fait New York alors niveau foule, Paris se pose là : ça me coupe la chique ... 

Elle s'arrête au ravito du 6ème km, je continue. 33:54, 10,6 km/h de moyenne, j'ai l'impression d'être à fond.

Au 8ème km, il pleut de plus belle, je me fais rattraper par un groupe de 2 coureurs (Mylène et Patrick, merci base.athlé de la FFA) juste avant la boucle de 4 km qui nous permet de rattraper le chemin du retour. Mylène me demande si j'ai une montre car la sienne est en mode démo depuis le départ, je lui donne l'allure. 
Son camarade de 64 ans, Patrick, me tape la causette et m'annonce qu'il n'est pas si pourri et qu'à son âge y a pas mal de petits jeunes qui font moins bien, je lui confirme et le félicite.

Petit à petit, je me détache sans particulièrement accélérer, j'ai l'impression de retrouver mes jambes et une bonne foulée. Mais ça ne dure pas longtemps et Mylène me rattrape et me passe devant.
C'est le moment où un mur d'eau s'abat sur nous, je pioche sévère, je sens que je suis trempé jusqu'à l'os, je pense à l'abandon : qu'est-ce que je fous dans cette galère !!!
Bon ça ne durera pas longtemps, en plein milieu de la forêt, pourquoi abandonner, ça ne sert à rien, personne viendra me chercher : il faut continuer coute que coute.

A 10,5 km, 59:00, 10,6 km/h, c'est régulier et c'est presque la mi parcours. Le virage est pris bien large (limite à glisser dans le fossé, les bas côtés sont glissants), Mylène est toujours devant moi et elle s'en va tranquillement.
Je ne m'arrête pas au ravito du 11ème km, je n'arrive plus à m'accrocher, je réfléchis trop, je gamberge. Que faire, diminuer l'allure (je suis déjà pas véloce) pour finir tranquillement. Pourquoi pas mais mes chevilles se rappellent à moi et commencent à me faire souffrir.

Et puis au 13ème, je me fait rattraper par Patrick. Je suis mal, je m'accroche à lui, on a le vent en pleine face, on a l'impression de reculer.
Au 14ème km, on retrouve la route qui nous ramène vers Vierzon et à un moment il se décide à me retaper la causette et me ressort le discours du "j'ai 64 ans pas pourri le vieux ...". Le corps ça va mais tu radotes mon gars, que je me dis dans ma tête (oui je sais c'est vilain mais là y avait plus de filtres).

Toujours pas de ravito au 16ème et petit à petit, on rattrape Mylène vers le 17ème, mais je pioche de plus en plus, je tape du pied, je n'avance plus et mes chevilles me lancent. Je serre les dents et je compte les km qui restent, les ronds-points qui restent. On est dans une petit peloton de 5/6 personnes, je commence à me dire que l'on est plus très loin.

Arrive le 20ème km, 1:52:20, toujours 10,6 km/h de moyenne, on passe le dernier rond-point et j'essaye de relancer un peu avant d'arriver au stade Robert Barran. 
Au virage avant de descendre sur la piste, j'entends Cédric qui m'encourage. C'est le moment où je me dis qu'il faut bien cacher le peu qu'il reste et j'essaye de rattraper Mylène que je grille sur la ligne ... oui je sais c'est pas beau mais on se fait plaisir comme on peut surtout aujourd'hui avec ce temps.

Je termine en 1:57:48 soit 10,74 km/h de moyenne, 169ème sur 205 courageu(ses). 

Bof bof, effectivement j'ai déjà couru plus vite l'année dernière (1:51:49), mais sans préparation c'est pas si mal. :)

4 commentaires:

  1. Salut Christophe
    Toujours aussi plaisant à lire tes récits.
    J'avoue que ça me manquait un peu de lire tes "aventures".
    Le passage sur Patrick m'a bien fait rire.
    Et bravo pour ton résultat, sans trop d'entrainement et avec ces conditions, c'est quand même bien.
    Bruno

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    1. Salut Bruno,
      Merci. ;-)
      Je pensais pas en écrire tant, car je t'avoue qu'après la course j'ai eu l'impression de me rappeler de rien.
      A bientôt :)

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  2. Bravo et beau chrono malgré les conditions pas faciles!

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    1. Merci Marie, oui pas facile mais bon on ne peut rien contre la nature ... :)
      J'ai vu que tu avais battu ton RP du semi de Vichy à Montrais !!! Bravo !!! ;-)

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