Après une 3ème édition ratée pour cause de blessure (le ménisque du genou soit-disant), je me suis résolu à retenter ma chance en croisant les doigts pour rester entier.
Jean-Loup m'a fait l'amitié de rester avec moi toute l'après midi et c'est donc ensemble que nous sommes allés chercher mon dossard et les goodies de la course.
Sur le village départ déjà bondé de monde, j'ai croisé Dominique, qui courait son premier trail. Inscrite sur le 8km, elle était un peu perdue et anxieuse. J'ai essayé de la rassurer comme j'ai pu en plaisantant.
J'ai également croisé pas mal de membres de l'ASAB, le club où je suis inscrit et où je ne m'entraine pas. J'ai même raté la photo de groupe. Même si je connais un certain nombre de personnes dans le club, je me suis bien fait chahuter sur la ligne de départ parce que l'on ne me connaissait pas et que je portais le maillot du club.
De retour à la voiture, je me suis équipé de mon camelbak, j'ai accroché mon dossard (n°661) et nous sommes retournés sur le village. On s'est arrêtés discuter avec Caroline, une copine badiste, qui la veille encore était à la recherche d'un dossard. Heureusement le matin du trail, l'organisation disposait encore de 50 dossards.
J'ai fait la connaissance d'Aurélia, du club de l'US Berry Athlétisme, que je suis sur Instagram. C'est elle qui m'a repéré et qui a osé venir m'aborder. On a échangé un moment sur nos ambitions respectives. De son côté, pas d'objectifs en particulier car son planning de course est bien chargé, de mon côté, terminer à 10 km/h serait super.
Dans la masse de coureurs, j'échange également avec Sébastien, un ancien collègue de boulot, avec qui je pars une fois le départ donné avec la musique de la fanfare.
Par rapport aux 2 éditions auxquelles j'avais participé, le parcours qui m'attend, est complètement différent. Le départ est en côte et Sébastien m'annonce en plaisantant, je cours 500m et j'arrête. En fait, il me mettra 12 minutes dans la vue à l'arrivée.
La côte avalée dans la meute de coureurs, nous débouchons dans la cour du château de Menetou-Salon, magnifique. Au sol du gravier, ça joue des coudes pour trouver sa place et son rythme.
Nous arrivons rapidement dans la forêt du château, sur un chemin légèrement boueux.
Je continue de jouer des coudes pour avancer mais les passages sur les côtés sont difficiles, il faut prendre son mal en patience.
Au 1er km, je suis à 6:00 du km, pile poil ce que j'avais en tête. Nous remontons la forêt en ligne droite, l'air est un peu lourd, j'essaye de doubler sur les côtés mais je me méfie des ornières.
Nous débouchons sur le bitume, en légère descente on avance mieux, j'essaye de prendre un rythme un peu plus rapide pour m'extraire d'un groupe de coureurs. Au 2ème je suis à 5:30 du km, nous descendons maintenant sur un chemin ou j'alterne trace à gauche, trace à droite, au milieu, c'est assez agréable.
Puis nous entrons dans les sous-bois, le chemin devient très boueux à laisser les chaussures dedans. La session de patinage artistique commence, je fais attention aux coureurs devant pour voir si leur trajectoire n'est pas trop risquée. Parfois ça marche, parfois dommage et je me retrouve avec les chaussures plantées dans la boue. Ca glisse, ça tombe, ça éclabousse.
Au 3ème km juste avant d'arriver au lieu dit les bonnettes, je suis à 5:48 du km, c'est dur mais j'ai l'impression que je vais pouvoir maintenir le rythme. Au 4ème km, je marque un peu le pas.
Heureusement l'arrivée aux abord d'un étang va me rebooster un peu, le vent vient nous rafraîchir. C'est le 5ème km je suis de nouveau à 5:48 du km. Nous longeons le bord d'étang, j'arrive à hauteur d'une personne d'un certain âge et décide de le dépasser. Mais lui n'est pas d'accord et accélère lorsque je veux le dépasser, je souris, Je force un peu pour le doubler en rigolant, juste avant de bifurquer sur la gauche pour redescendre en prenant une petite passerelle.
Nous continuons de faire le tour de l'étang et le tracé passe par des segments avec de l'herbe couchée et du sol meuble avant de rentrer à nouveau dans les sous-bois au 6ème km. Le parcours n'arrête pas d'alterner côte et descente, j'essaye de garder un rythme autour de 6:00 au km mais c'est dur.
7ème km, 6:05 du km, nous arrivons au premier ravitaillement, c'est un peu le bazar, je me fraye un chemin entre ceux qui s'arrêtent, ceux qui boivent ou mangent en plein milieu jouant les chicanes mobiles.
Après le ravito, nous retrouvons du bitume, même si ça monte, je préfère ça au terrain boueux ou l'herbe couchée. Nous traversons la route de Menetou-Salon avant de basculer dans les chemins en pente entre les vignes. J'en profite pour prendre une photo d'un tracteur dans les vignes au 9ème km à 5:50 du km.
On enchaine petites côtes et petites descentes, on tourne entre les vignes sur des chemins caillouteux ou avec des ornières de tracteurs bien dures ou herbes couchés. Au 10ème km je suis à 6:00 du km, mais je suis à la peine, un peu au radar, j'ai du mal à lever les pieds, je cours au mental.
Chaleur, mauvaise hydratation, plusieurs coureurs sont restés sur le carreau dans les vignes, heureusement que j'étais parti avec mon camelbak.
Et puis arrive les 3 derniers km qui me seront fatals. Le tracé remonte franchement pendant plus d'un km, c'est l'hécatombe, de nombreux coureurs marchent. Et les autres, les courageux ou inconscients dont je fais partie, essayent de slalomer pour continuer à avancer. Au 11ème km, je suis désormais à 6:38 du km, l'allure baisse nettement je suis au bord de la rupture mais je continue.
C'est au 12ème km, que je vais baisser les bras comme la majorité des coureurs autour de moi et je me résous à marcher, l'allure tombe alors à 10:03 du km. Arrivé au lieu-dit les Faucards, j'essaye de repartir en courant à la faveur de la descente mais pas pour longtemps.
Nous entrons ensuite dans un champs survolé par un drone, qui nous distrait quelque peu avant d'apercevoir la dernière difficulté : une dernière côte impressionnante vue d'en bas. Je marche à nouveau malgré les encouragements des nombreuses personnes présentes.
Arrivé au somment, on remet la petite vitesse, la descente après cette dernière difficulté est très raide, on est emporté, presque trop, j'entends les encouragements de Jean-Loup et Sophie, il faut freiner pour pouvoir tourner et franchir enfin l'arrivée.
Au final je termine 238ème sur 460 en 1:24:35 soit 9,2 km/h de moyenne.
Après avoir revu le tracé, les 2 dernières côtes franchies en marchant ont largement handicapé mon chrono, elles auront été mon juge de paix.
Du coup pour me consoler je suis allé déguster le Menetou avec un petit verre de blanc bien frais, tout indiqué pour la récupération, sic ...
Il faisait chaud, il y avait du monde à Menetou-Salon pour cette 4ème édition, plus de 1000 coureurs.
Jean-Loup m'a fait l'amitié de rester avec moi toute l'après midi et c'est donc ensemble que nous sommes allés chercher mon dossard et les goodies de la course.
Nous avons découvert que cette année, il n'y aurait pas de verres sur les ravitos en course et à l'arrivée, mais l'organisation mettait à disposition un verre en plastique souple pour tous les coureurs.
Sur le village départ déjà bondé de monde, j'ai croisé Dominique, qui courait son premier trail. Inscrite sur le 8km, elle était un peu perdue et anxieuse. J'ai essayé de la rassurer comme j'ai pu en plaisantant.
J'ai également croisé pas mal de membres de l'ASAB, le club où je suis inscrit et où je ne m'entraine pas. J'ai même raté la photo de groupe. Même si je connais un certain nombre de personnes dans le club, je me suis bien fait chahuter sur la ligne de départ parce que l'on ne me connaissait pas et que je portais le maillot du club.
De retour à la voiture, je me suis équipé de mon camelbak, j'ai accroché mon dossard (n°661) et nous sommes retournés sur le village. On s'est arrêtés discuter avec Caroline, une copine badiste, qui la veille encore était à la recherche d'un dossard. Heureusement le matin du trail, l'organisation disposait encore de 50 dossards.
J'ai fait la connaissance d'Aurélia, du club de l'US Berry Athlétisme, que je suis sur Instagram. C'est elle qui m'a repéré et qui a osé venir m'aborder. On a échangé un moment sur nos ambitions respectives. De son côté, pas d'objectifs en particulier car son planning de course est bien chargé, de mon côté, terminer à 10 km/h serait super.
Dans la masse de coureurs, j'échange également avec Sébastien, un ancien collègue de boulot, avec qui je pars une fois le départ donné avec la musique de la fanfare.
Par rapport aux 2 éditions auxquelles j'avais participé, le parcours qui m'attend, est complètement différent. Le départ est en côte et Sébastien m'annonce en plaisantant, je cours 500m et j'arrête. En fait, il me mettra 12 minutes dans la vue à l'arrivée.
Crédits Laurent Brière |
Nous arrivons rapidement dans la forêt du château, sur un chemin légèrement boueux.
Je continue de jouer des coudes pour avancer mais les passages sur les côtés sont difficiles, il faut prendre son mal en patience.
Au 1er km, je suis à 6:00 du km, pile poil ce que j'avais en tête. Nous remontons la forêt en ligne droite, l'air est un peu lourd, j'essaye de doubler sur les côtés mais je me méfie des ornières.
Nous débouchons sur le bitume, en légère descente on avance mieux, j'essaye de prendre un rythme un peu plus rapide pour m'extraire d'un groupe de coureurs. Au 2ème je suis à 5:30 du km, nous descendons maintenant sur un chemin ou j'alterne trace à gauche, trace à droite, au milieu, c'est assez agréable.
Puis nous entrons dans les sous-bois, le chemin devient très boueux à laisser les chaussures dedans. La session de patinage artistique commence, je fais attention aux coureurs devant pour voir si leur trajectoire n'est pas trop risquée. Parfois ça marche, parfois dommage et je me retrouve avec les chaussures plantées dans la boue. Ca glisse, ça tombe, ça éclabousse.
Au 3ème km juste avant d'arriver au lieu dit les bonnettes, je suis à 5:48 du km, c'est dur mais j'ai l'impression que je vais pouvoir maintenir le rythme. Au 4ème km, je marque un peu le pas.
Heureusement l'arrivée aux abord d'un étang va me rebooster un peu, le vent vient nous rafraîchir. C'est le 5ème km je suis de nouveau à 5:48 du km. Nous longeons le bord d'étang, j'arrive à hauteur d'une personne d'un certain âge et décide de le dépasser. Mais lui n'est pas d'accord et accélère lorsque je veux le dépasser, je souris, Je force un peu pour le doubler en rigolant, juste avant de bifurquer sur la gauche pour redescendre en prenant une petite passerelle.
Nous continuons de faire le tour de l'étang et le tracé passe par des segments avec de l'herbe couchée et du sol meuble avant de rentrer à nouveau dans les sous-bois au 6ème km. Le parcours n'arrête pas d'alterner côte et descente, j'essaye de garder un rythme autour de 6:00 au km mais c'est dur.
7ème km, 6:05 du km, nous arrivons au premier ravitaillement, c'est un peu le bazar, je me fraye un chemin entre ceux qui s'arrêtent, ceux qui boivent ou mangent en plein milieu jouant les chicanes mobiles.
Après le ravito, nous retrouvons du bitume, même si ça monte, je préfère ça au terrain boueux ou l'herbe couchée. Nous traversons la route de Menetou-Salon avant de basculer dans les chemins en pente entre les vignes. J'en profite pour prendre une photo d'un tracteur dans les vignes au 9ème km à 5:50 du km.
On enchaine petites côtes et petites descentes, on tourne entre les vignes sur des chemins caillouteux ou avec des ornières de tracteurs bien dures ou herbes couchés. Au 10ème km je suis à 6:00 du km, mais je suis à la peine, un peu au radar, j'ai du mal à lever les pieds, je cours au mental.
Chaleur, mauvaise hydratation, plusieurs coureurs sont restés sur le carreau dans les vignes, heureusement que j'étais parti avec mon camelbak.
Et puis arrive les 3 derniers km qui me seront fatals. Le tracé remonte franchement pendant plus d'un km, c'est l'hécatombe, de nombreux coureurs marchent. Et les autres, les courageux ou inconscients dont je fais partie, essayent de slalomer pour continuer à avancer. Au 11ème km, je suis désormais à 6:38 du km, l'allure baisse nettement je suis au bord de la rupture mais je continue.
C'est au 12ème km, que je vais baisser les bras comme la majorité des coureurs autour de moi et je me résous à marcher, l'allure tombe alors à 10:03 du km. Arrivé au lieu-dit les Faucards, j'essaye de repartir en courant à la faveur de la descente mais pas pour longtemps.
Nous entrons ensuite dans un champs survolé par un drone, qui nous distrait quelque peu avant d'apercevoir la dernière difficulté : une dernière côte impressionnante vue d'en bas. Je marche à nouveau malgré les encouragements des nombreuses personnes présentes.
Arrivé au somment, on remet la petite vitesse, la descente après cette dernière difficulté est très raide, on est emporté, presque trop, j'entends les encouragements de Jean-Loup et Sophie, il faut freiner pour pouvoir tourner et franchir enfin l'arrivée.
Au final je termine 238ème sur 460 en 1:24:35 soit 9,2 km/h de moyenne.
Après avoir revu le tracé, les 2 dernières côtes franchies en marchant ont largement handicapé mon chrono, elles auront été mon juge de paix.
Du coup pour me consoler je suis allé déguster le Menetou avec un petit verre de blanc bien frais, tout indiqué pour la récupération, sic ...