jeudi 22 septembre 2016

Marathon de Touraine Loire Valley

Ca y est c'est fait, je suis marathonien !!!

Je suis allé au bout de moi même, au bout de ces 42,2 km. Ca n'a pas été facile, depuis une semaine, je ne pensais qu'à ça et la pression est montée crescendo.

Samedi : Arrivés sur Tours le midi, nous sommes allés retirer mon dossard l'après-midi, accueillis par de super bénévoles. J'ai récupéré le sac contenant le lot d'accueil, dont une bouteille de vin. Je m'attendais à un vin de Touraine et finalement je me suis retrouvé avec un vin de par chez moi (pas de Bourges, je suis Nantais), un Muscadet.

Après la traditionnelle photo prise devant le mur des inscrits, nous sommes repartis profiter de la journée du patrimoine sur Tours. Malgré présence de nos amis, je n'ai pas totalement profité de ma journée, j'étais un peu ailleurs, surement déjà sur les routes autour de Tours.

Le repas du soir, des pâtes bolognaises dont je suis d'habitude si friand, a eu du mal à passer. Mon estomac était noué par le stress de l'épreuve, qui m'attendait le lendemain.

De retour à l'hôtel, je me suis attelé à la préparation de mon "matériel": accrochage du dossard sur le maillot, remplissage du Camelbak, sélection des barres énergétiques, pâtes de fruits et gels énergétiques, vérification de la tenue et des chaussures.

Enfin avant d'aller au dodo, massage des chevilles à l'huile d'arnica, prodigué par ma moitié. 

Dimanche : Finalement je me suis endormi comme une masse et je n'ai pas eu de problèmes de sommeil. Le réveil a été dur, le petit déjeuner a été frugal, pas l'envie de manger (ça passait pas), un croissant, un café.

Conscient des efforts à venir, je me suis forcé à manger un bon morceau de Gatosport mais chaque bouchée était dure à avaler. Le stress était là.

Stress supplémentaire : le tramway de Tours ne permettait pas d'aller au plus près du village départ place Anatole France.

Arrivés sur place, nous nous retrouvons pas nos amis venus m'encourager, je décide de rentrer dans le sas de départ et de chercher mon camarade de course Arnaud.

Finalement ce sera Cédric, inscrit sur les 10 km qui me retrouvera le premier. Arnaud nous retrouvera peu après. En attendant le départ, on plaisante avec Arnaud et Cédric mais la tension est palpable.

Le speaker harangue les coureurs, on lève les bras, on tape dans nos mains et c'est parti, on piétine un peu et finalement on passe sous l'arche de départ.

Le départ de la course est joyeux, il y a du monde le long des rues, de la musique avec de petits groupes installés régulièrement sur le parcours, l'ambiance est bonne enfant, trop cool ...
Très vite, on s'installe dans l'allure souhaitée autour des 6:10/km, on discute avec Arnaud, tout va bien : je profite à fond de ces premiers kilomètres.

De nombreux coureurs et coureuses nous dépassent, le sas 4h que nous avions choisi avec Arnaud était présomptueux, on le savait. Mais on reste sur notre rythme sans s'affoler.

Au 4ème km, on sort de Tours et on tourne sur la route des vallées pour s'en aller du côté de Ballan-Miré. On passe les 5 km en un peu de 30 mn, au niveau temps on est bien, un peu en deçà des prévisions initiales mais c'était voulu.

C'est également le moment du premier ravitaillement et les premiers fous rires. On est au 5ème km, je ne suis pas entamé du tout et pourtant au lieu de lire Ravito, je lis Vomito. On éclate de rire avec Arnaud. J'attrape une bouteille et je bois quelques gorgées d'eau.

Les poubelles sont disposées le long de la route mais trop près du ravitaillement, du coup on est obligé de se dépêcher pour pouvoir jeter nos bouteilles dedans.
Je ne m'étais pas entraîné au lancer de bouteilles dans une poubelle, résultat pour la 1ère je calcule mal la force et le timing et je rate la poubelle. On en rigole avec Arnaud, fou rire encore, ça dérive, le moral est au beau fixe.

Mes résolutions côté hydratation pour le marathon étaient de boire quelques gorgées de boisson d'effort puisée dans mon camelbak et de prendre sur les ravitaillements de l'eau claire. Côté solide, je prévoyais de m'alimenter tous les 6 km environ.

Juste après le 7ème km, nous quittons la route des vallées pour rejoindre le chemin de la Loire à vélos. J'en profite pour effectuer ma première prise de sucre (en retard normalement j'avais prévu 6ème km), une pâte de fruit saveur abricot, annoncée sur le ton de la blague : "Alors aujourd'hui le chef nous a préparé une bonne gerboulade !!!" (références : les inconnus avec le père Ducrasse où le film, les petits mouchoirs avec Jean Dujardin).

Bref tout ça pour dire que j'ai la banane, le sourire au lèvres, on plaisante, on papote, on écoute la musique des groupes disposés le long du parcours, la 1ère heure du marathon (1h02 exactement) est une promenade et les 10 premiers kilomètres sont passés.

Dans ma tête (où il se passe pas mal de choses; je dois pas être tout seul là dedans d'ailleurs ...), j'avais prévu de découper le marathon par tranche de 10 km. Justement au ravitaillement du 10ème km, après avoir attrapé une nouvelle bouteille d'eau, j'entends scander mon prénom : des amis étaient postés au bord du chemin.  Un petit coup de boost, la jauge d'énergie est à son maximum.

Puis arrive ce qui sera le seul arrêt avant l'arrivée, une pause pipi au 11ème km, pour les détails on dira : Arnaud contre un arbre et moi contre une grille.

Le parcours serpente désormais le long du Cher, le 12ème km est l'occasion une nouvelle fois de s'alimenter, cette fois-ci ce sera un gel.

Le rythme varie peu, nous sommes toujours aux alentours des 9,6 km/h de moyenne et après le ravito du 15ème km, nous arrivons au 16ème km. On rattrape la route de Tours à Savonnières où énormément de monde est présent. On continue d'avancer avec plaisir.

Pause miam-miam au 18ème, avec une nouvelle fois une pâte de fruits à l'abricot. Nous  continuons sur un bon faux-plat montant, la route des grottes pétrifiantes, vers Villandry et son château. Nous découvrons le bô château au 19ème km, mais ce sera la déception Villandry : un petit tour (un petit quart de tour) et puis s'en va , même pas le temps d'apprécier les jardins, dommage la communication autour du marathon en faisait la publicité de ces beaux jardins à la française.

Nous repartons vers le Cher, toujours encouragés par de nombreux spectateurs le long de la route et au 20ème km après le ravito, nous tournons pour emprunter le chemin de l'île au Brillon. J'annonce à Arnaud qu'il se prépare à sourire car au 21ème km on fera une photo selfie du semi-marathon passé.

Nous passons le portique de détection des puces du semi-marathon en 2h11min, toujours 9,6 km/h de moyenne, on est frais comme des gardons, pourvu que ça dure. Enfin frais, depuis le 20ème kilomètre, je commence à souffrir de mes chevilles, surtout de la droite, celle qui m'embête depuis le début de l'année.

Nous suivons toujours le chemin de l'île au Brillon qui fait une épingle avec la route des grottes pétrifiantes et nous croisons les derniers du marathon, parmi lesquels un Dark Vador à l'agonie. Puis nous apercevons au 22ème km, les fourgons balais synonymes de fin de course (la limite ayant été fixée par les organisateurs à 6h).

De retour à la Savonnière, nous franchissons le Cher sur pont bien bombé qui nous oblige à relancer. Nous longeons de nouveau le Cher mais dans l'autre sens et au 23ème nous faisons doubler par notre 1ère ambulance.

Puis ce sera le tour des motos avec médecins de nous dépasser régulièrement. Depuis le début de la cours nous avions vu peu de monde abandonner, ou se blesser. Mais maintenant, nous en observons de plus en plus.

La pause solide du 24ème km se fera à l'aide d'une barre énergétique, machée consciencieusement, lentement. Physiquement je suis bien, le souffle est bon, le coeur est aux alentour de 155 bpm, pas de zone rouge en vue. Pour le moment je respecte bien mon hydratation et mon alimentation mais je commence à m'inquiéter de plus en plus pour mes chevilles.

Malgré cela les conversations se font plus rares, on se concentre sur nos courses respectives mais on
rate pas une occasion pour plaisanter. Un nouvel exemple après le ravito du 25ème km à la faveur d'une petite descente en virage. Les bénévoles, postés pour bloquer l'accès du parcours aux voitures, nous encouragent :"Allez courage, c'est en descente !!!". Du tac au tac, on rétorque en ralant sourire aux lèvres :"Ah non pas une descente, ça fait accélérer et ça fait mal au mollets !!!".

Depuis un moment nous courrons avec en point de mire une coureuse déguisée en fée clochette et nous nous rapprochons tranquillement. Juste après le 26ème, nous arrivons dans le lieu dit le Bois Planté où nous observons 2 coureurs s'étirer de façon synchronisée sur le bas côté, comme dans un cours de danse, avec Arnaud on se regarde interloqués : What the fuck ???

Nous bifurquons sur le chemin du bois joli encouragés par les bénévoles moqueurs : "C'est qu'elle va vite la fée clochette !!!". Nous la dépasserons, elle et ses ailes (ça doit pas être pratique pour courir ...) au 27ème kilomètre.

La moyenne horaire diminue lentement et s'en nous en rendre compte nous glissons lentement vers le 30ème km et son fameux mur. En fait de mur, on en rencontrera pas vraiment. Je n'ai pas vraiment d'explications, en tout cas pas de perte brutale de vitesse, de forces, ni d'obligation de se mettre à marcher comme pas mal d'autres coureurs sur les bas côtés de la route.

Au portique des puces du 30ème, nous passons en 3h08min, la moyenne de notre allure est encore de 9,5 km/h, nous continuons d'avancer et nous doublons du monde.

Juste après le 31ème km, le parcours fait une nouvelle épingle et à ce moment là on croise la flamme des 4h30. L'allure baisse encore, pas de mur brutal mais une lente décroissance.

On rattrape des coureurs qui sont dans le dur, arrêtés, blessés ou qui marchent de façon bizarre (penchés pour certains). Dans ma tête je me dis pour le moment, j'ai de la chance mon corps tient.

Pause grignotage au 32ème avec une nouvelle barre énergétique. On enchaine sur une suite de virages sur le chemin des Noules, je pioche un peu, je suis un peu en retrait par rapport à Arnaud. Il me demande régulièrement si ça va depuis le 24ème km et j'essaye de faire bonne figure. Mais c'est de plus en plus dur à partir du 33ème, mon pied gauche commence à m'envoyer des signaux négatifs. Un échauffement prolongé au niveau de l'hallux (le pouce quoi) annonciateur d'ampoule : ça ne m'était plus arrivé depuis mon premier semi-marathon à Vierzon en 2014.

La flamme du 4h30 nous rattrape ... on l'avait aperçu sur une épingle au 30ème km et on a commencé à l'entendre de plus en plus avec sa voix qui porte. Ses encouragements nous rattrapent petit à petit.

Il revient à notre hauteur après Saint Genouph au ravito du 35ème, là où Arnaud m'annonce qu'il n'est pas au mieux. Il me dit qu'il va peut être s'arrêter pour se ravitailler tranquillement, je lui dis que ce n'est peut être pas une bonne idée de s'arrêter. Mais surtout je me dis que là on est mal surtout si Arnaud commence à piocher lui aussi.

Le ravito passé je reste seul mais pas pour longtemps car Arnaud me rattrape rapidement. Puis c'est au tour de la flamme, il nous encourage, nous booste, limite il nous fait mal aux oreilles. Nous étions abattus dans notre bulle tranquilles, il va nous relever. "On se lâche plus d'ici à l'arrivée, on reste ensemble", je m'entends encore lui dire on va essayer ...

Et c'est ce que l'on a fait, curieusement lorsque l'on regarde le profil jusqu'à l'arrivée ça monte progressivement et pourtant on s'est remis à accélérer. Le porte flamme nous galvanise : "Allez plus que 4 km, il ne peut plus rien vous arriver, vous tenez le bon bout ..." Il nous distille conseils, nous propose des barres, des gels, etc ... voire "engueule" les mauvaises pratiques, harangue la foule sur notre passage. Au 38ème, je prends une dernière pâte de fruits, ça va un peu mieux, j'ai l'impression que les jambes tournent mieux.

Avec ce traitement de choc, nous sommes repartis de plus belle, surtout Arnaud, qui a commencé à me lâcher petit à petit, mais je me suis accroché à mon allure en le gardant en point de mire. Et le porte-flamme continue son travail de sape, en annonçant les bonnes nouvelles : "Regardez au loin on aperçoit les deux tours de la cathédrale Saint Gatien, c'est tout droit maintenant, ça ne monte plus, il n'y a plus de difficultés, vous avez fait le plus dur".

Presque jusqu'au bout j'entendrais ses conseils, pour finalement le semer en reprenant de l'allure : "Faites attention aux trottoirs, aux rond-points, la lucidité n'est plus là et donc vous risquez de vous faire mal".

On rentre dans Tours, il reste un peu moins de 3km, je sens les larmes monter. Je commence à y croire, à penser que je vais terminer mon 1er marathon.

Au 40ème km, je prend un gel coup de fouet et je prends le risque de faire un truc de dingue : sauter un trottoir pour aller mettre le gel vide dans une poubelle. Des spectateurs s'écartent et une dame me félicite : "Il n'y en a pas beaucoup qui font comme vous ..." J'ai continué ma route avec le sourire, en me gardant bien de lui dire, que j'ai bien du en jeter un dans la nature auparavant.

J'aperçois de plus en plus de monde le long des rues et lorsque j'amorce le dernier virage j'aperçois l'arche d'arrivée tout en haut de la rue des Tanneurs. Du monde encore du monde, et devant l'arche, illusion d'optique et manque de lucidité, je ne comprends pas pourquoi il y a autant de monde agglutiné devant l'arche.

Je me rends compte petit à petit, que les spectateurs font une haie d'honneur aux coureurs avant d'arriver sur le tapis bleu qui symbolise l'arrivée.

Le moment est fort, on nous applaudit, on nous acclame, on est poussé, j'accélère inconsciemment, je me permets même de doubler un coureur sur le tapis bleu, les larmes sont là, elles montent, cette sensation que l'on va pleurer, mais non elles ne coulent pas, j'entends Stéphanie, les filles, Jean-Loup et Sonia qui m'encouragent, j'arrive je lève les bras, je franchis l'arche, j'ai réussi ... j'ai couru le marathon et cerise sur le gâteau en moins de 4h30.
En fait je termine en 4h27m56s, soit 9,45 km/h de moyenne, 1294ème sur 2265 arrivants.

Je suis heureux, je tombe dans les bras d'Arnaud qui est arrivé 15 secondes avant moi. On se félicite, on se remercie, on est un peu hagards, bouteille d'eau et boisson de recup' à la main, on erre dans la zone d'arrivée pour reprendre nos esprits, nos jambes ont du mal à répondre, nous "marchons" comme des robots, mécaniquement ...

Et puis j'aperçois les bénévoles qui remettent les médailles de finishers ... nous nous dirigeons pour aller recevoir notre médaille : ça y est c'est terminé, j'ai du mal respirer normalement, je bois mon eau, je trouve une chaise et je m'effondre dessus.

Le moment semble être sorti du temps, on reste là avec Arnaud avec nos téléphones, telles des stars en conférence de presse on répond aux appels de nos proches.

Le retour à la réalité arrive vite lorsqu'il faut sortir de la zone pour les retrouver, la démarche est difficile ... on les voit, on sourit, on est félicités, pris en photo ... commence le long calvaire du chemin du retour pendant que d'autres comme le Jésus portant sa croix marathon (son 80ème) arrivent sur la ligne d'arrivée.

Entouré de mes femmes, mes amis, nous redescendons la rue Nationale lentement, très lentement. Le temps de prendre une douche au gymnase Cameo, l'un 3 gymnases ouverts pour l'occasion, nous nous sommes tous attablés au MacDonalds pour grignoter quelque chose : 42,2 km ça creuse !!!

Que dire de plus, si ce n'est la grande fierté d'avoir réussi ce challenge que je m'étais fixé il y a plus d'un an. Je suis content malgré les 2 blessures d'avoir achevé le programme de préparation tant bien que mal mais surtout d'avoir réalisé son objectif : 4h30.

Et maintenant ??? Repos ??? Digestion du marathon ??? Pause ???

6 commentaires:

  1. (re)bravo et surtout merci pour ce CR de course fort sympathique et émouvant...bon ben voilà, je chouinasse maintenant...c'est chouette un 1er marathon, n'est ce pas?....le 2ème aussi jdçjdr ;o))

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    1. Merci, merci et encore merci ^pour les messages et les encouragements ... ;-)
      Raaaaah, ben non, faut pas chouinasser !!!
      Maintenant avec le recul, je peux dire c'est chouette un 1er marathon ... mais surtout c'est chouette une bonne préparation ... je l'apprécie aujourd'hui d'autant plus, que je pense qu'elle m'a permis de terminer en pas trop mauvais état ... même ma femme était surprise, elle s'attendait à me ramasser à la petite cuillère ... non ok , j'en étais pas loin ...
      Bon maintenant, un 2ème pourquoi pas, mais je vais vouloir battre le temps que j'ai mis au premier ... ce qui veut dire prépa encore plus sérieuse ... :)))

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  2. Salut Christophe.
    Je viens de lire ton rc de marathon,ou plutot ton rc marathon en moins de 4h30!!
    Plus sérieusement super récit d'une super course.
    Bravo à toi tu t'es entrainé dur, et tu en recueilles les fruits. Je suis très content pour toi. Bravo aussi à Arnaud, c'est sympa d'avoir pu bouclé votre marathon ensemble et d'avoir géré les coups de moins bien ensemble.
    A bientôt sur les courses de la région.

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    1. Salut Bruno,
      Merci ... j'espère que tu as réussi à lire lire mon pavé en moins de 4h30 ... :o)
      A bientôt, peut être sur les foulées de Bourges.

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  3. Bravo Christophe, tu y es arrivé et je suis si content pour toi, tu le mérites bien, bravo. J'ai adoré lire ton CR et encore une fois, sincèrement félicitation.

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    1. Merci merci Rohnny, c'est gentil. :)
      J'espère que grâce à ta rencontre du week-end dernier, tu vas reprendre le chemin de la prépa marathon, pour repartir sur une nouvelle aventure. Je te souhaite de tout coeur de réussir ce challenge de courir son 1er marathon : c'est une expérience qui marque. ;-)

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