lundi 19 octobre 2015

Les 23èmes Foulées de Bourges

Plus de 4900 personnes sur cette 23ème édition entre, les distances traditionnelles 5, 10 et 21,1 km, les foulées roses et les courses jeunes.

Inscrit sur le semi avec Arnaud il y a un moment, j'avais envisagé de battre mon record sur l'épreuve au vu de ma performance en mars sur le semi de Vierzon.

Malheureusement, le manque d'entraînement et surtout la crève que je trainais depuis quelques jours, m'ont fait revoir mon objectif à la baisse.

La veille, j'ai longtemps réfléchi à ma tenue ... Qu'est ce que j'allais porter vu les températures fraîches annoncées (entre 4 et 9°) ... Caleçon long, court, double épaisseur, bonnet, casquette ... Finalement je choisis une tenue courte classique avec manchons de compression, double épaisseur, buff et casquette. 

Le matin au réveil, j'étais prêt à signer pour un semi en moins de 2h, sans plus d'ambition, ma gorge me faisait bien souffrir et surtout dormir difficilement.

Arrivé au village départ après un petit footing d'échauffement depuis la maison, je croise Manu que je croyais inscrit sur le 10 km. Je retrouve également Arnaud, le seul rescapé des SMArathoniens et Cédric, qui est venu nous encourager car il ne peut toujours pas courir.

On se place devant l'arche et rapidement on se retrouve enfermés au milieu de tous les coureurs alors qu'on pensait être les derniers à se placer.

Le départ est donné et nous nous élançons, sur la droite je vois Cédric appareil photo à la main, un petit sourire, ce sera peut être le dernier avant l'arrivée ...

Dès le 1er km, Arnaud me lâche, il a envie de battre son RP et il a l'air affuté. Je ne le re-croiserai qu'à l'arrivée, avec un RP sur semi, abaissé à 1h39min ... super chrono ... et un vomito pour faire passer ...

J'essaye de me caler sur une allure de 11km.

Au 2ème km, je me place dans le sillage d'un homme et d'une femme qui courent ensemble à un rythme régulier proche du mien. Progressivement ils augmenteront l'allure mais ils resteront un point de mire pendant presque toute la course.

Je zappe le 1er ravitaillement du boulevard Lahitolle mais je n'oublie pas de boire un peu d'eau. Nous remontons vers la cathédrale avant de pénétrer dans les jardins de l'archevêché au 4ème km.
Jusqu'ici tout va bien, je tiens mon rythme à peu plus de 11 km/h, je commence même à imaginer peut être accélérer dans les derniers kilomètres de la course.
A la sortie des jardins, on entame la descente vers le pont d'Auron, par la rampe Marceau avec des encouragements et Cédric encore à la photo. La descente est belle et j'essaye d'en profiter mais pas facile d'enrouler ... je frise les 16 km/h en pointe, heureusement que j'ai ma casquette sinon j'aurais été tout décoiffé ... en même temps j'ai plus de cheveux longs ...

On arrive au 2ème ravitaillement, où je m'arrête, sérieux cette fois-ci, pour boire un verre d'eau et manger une pâte de fruit. Je commence à la déguster, quand j'entends un "salut Christophe" venu de l'arrière. Je venais de me faire rattraper par Hélène, que j'avais croisé sur la Ronde des marais en septembre. "Ca faisait un moment que je matais tes fesses", m'annonce-t-elle en rigolant. On décide de courir un peu ensemble et je lui dit d'y aller si elle souhaite aller plus vite, car de mon côté je n'accélèrerais pas.

Son objectif de terminer en 1h55 min, me convient tout à fait et je vais essayer de m'y accrocher. Très vite la discussion s'arrête et nous nous concentrons sur notre course. Juste avant, Hélène m'indiquait qu'elle suivait le rythme des 2 personnes que je ciblais également, comme quoi ...

Les carrefours sont bloqués par la police pour nous faire traverser, c'est un peu le bololo, les gens ne sont pas contents, surtout vu l'allure où l'on court ... On fait ce qu'on peut ma p'tite dame ...

Nous continuons ensemble tous les 2 jusqu'au 11ème km mais petit à petit je la lâche en restant à 11 km/h. Un coureur de l'ASAB me rattrapera juste avant le 12ème km puis me lâchera lui aussi rapidement.

Au 12ème km, juste avant de contourner les jardins de l'archevêché, un petit comité d'accueil m'attendait, mes deux minettes et ma femme, photos et encouragements. Ca me rebooste un peu, j'essaie d'accélérer. Je les retrouverai dans les jardins et tout juste avant la descente vers la rampe Marceau.

Beaucoup d'encouragements dans le virage du rond-point, mais je reconnais peu de monde et j'entame la descente qui est dure. Avec la vitesse, je tape beaucoup les pieds avec le corps en arrière, ça me fait mal aux genoux.

Puis on arrive de nouveau au ravitaillement avant le pont d'Auron, je ralentis pour prendre de nouveau une pâte de fruit et puis c'est le drame. Je mastique difficilement la pâte de fruit mais je sens que le moteur commence à manquer d'essence. Je pioche et je ressens tout dans les pieds, les genoux ...

Le passage du 15ème km est une petite bouffée d'oxygène avec un sourire grâce à la personne chargée d'annoncer le chrono au passage ... A priori un des coureurs devant nous a du lui faire une  remarque car il bougonnait "pourtant je l'annonce fort le chrono ...". Je me suis fendu d'un "pas tant que ça ..." et d'un petit geste de la main, lorsqu'il m'a crié mon chrono, ce qui lui a rendu son sourire.

La suite c'est 5 longs kilomètres, très longs, difficile d'avancer, de relancer, je sentais les crampes arriver. Dans la côte qui mène vers le Château d'eau, un groupe d'ASABiens m'encourage, je lève le poing mais je suis au plus mal ... j'enchaine la dernière descente vers la rue de la salle d'Armes et je m'accroche comme je peux à mon rythme de 11 km/h, mais c'est dur. La remontée du boulevard Lahitolle sera une lente décélération vers les jardins de l'archevêché que j'aborderai à 9 km/h.

Il me reste 1 kilomètre à parcourir, je pioche à chaque foulée, la dernière ligne droite vers l'arche d'arrivée est une délivrance.


1h50m38s 243ème sur 338, je bats mon record de 2014 sur l'épreuve mais que ce fut dur.

Hélène arrivera peu de temps après moi heureuse d'avoir terminé en 1h51m01s, objectif atteint.

Pour m'accompagner sur la course, 3 musiques en boucle dans la tête, le générique de la série "Parents mode d'emploi", Serge Lama "D'aventures en aventures" et la BO du film Profs "Cartable Profs" de Deluxe.

Je retrouve mes femmes à l'arrivée, j'ai mal aux jambes et surtout aux genoux, j'enfile une polaire et un coupe vent pour ne pas prendre froid.

J'attends l'arrivée des Foulées roses, j'encourage des amies badistes Stéphanie et Angélique, qui les font en courant, ainsi que Sonia, elle aussi malade comme moi. Enfin Carole et Nathalie arrivent en marchant, Nathalie n'étant toujours pas remise de sa cheville.

Voilà finalement je suis satisfait de ma course, j'ai battu mon RP en étant malade.
Prochaine course, ce sera en équipe avec l'ASAB pour l'Ekiden 36 de Châteauroux le 8 novembre, où je devrais courir un 10 km.

D'ici il va falloir que je me remette en forme et surtout que je change de chaussures ... Je me fais vieux ou je radote ???

2 commentaires:

  1. chapeau...prendre le départ en étant patraque c'était déjà bien, finir en moins de deux heures c'est la cerise sur le gâteau ;o))

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  2. Merci, c'est sur que la veille, je savais pas trop ce que j'allais faire.
    Je me plains pas, au contraire, ça s'est joué un peu dans la tête et il en faudra surement un peu pour le futur marathon ...
    Et comme tu le dis, on ne bat pas ses RP à chaque fois. :))

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